Mark Grosy fait partie de ces acteurs que l'on connaît sans que l'on puisse citer spontanément son nom. Il a joué dans de nombreuses séries en France et à l'étranger mais aussi dans des courts métrages et des films pour le cinéma. Et, quand il n'est pas devant les caméras, il double d'autres comédiens. Rien de très étonnant ! Quand on entend parler Mark Grosy, on ne peut qu'être charmé par sa voix grave, proche de celle des crooners américains. En octobre dernier, il était membre du jury de la 8e édition du Festival du Film fantastique de Menton. Avant qu'il ne donne une masterclass à la Bibliothèque, nous avons pu lui poser quelques questions.
Ce n'est pas la première fois que vous venez à Menton. Qu'est-ce qui vous plaît dans ce festival ?
Mark Grosy : C'est la troisième fois que je viens ! C'est un festival qui grandit d'année en année. Il est chaleureux, familial. Je suis toujours ravi de voir l'équipe du festival. On se connaît bien maintenant ! Et puis, j'avoue que, quand je viens, je me fais une cure de soleil !
Quand on parcourt votre filmographie, on se rend compte que vous avez joué dans des séries et des films très différents...
Mark Grosy : J'essaie de faire des choses qui ne soient pas toujours sur le même genre de personnages, le même genre d'histoires. On a souvent fait appel à moi pour interpréter des hommes de loi. J'ai souvent des rôles à contre-emploi. Ca me plaît beaucoup !
Vous avez aussi une carrière internationale...
Mark Grosy : D'avril à septembre, j'ai tourné en Italie dans la première saison d'une série anglaise de huit épisodes : Sandokan. C'était incroyable ! Je regardais cette série quand j'étais enfant et mon rêve, c'était d'être pirate au milieu des autres personnages ! J'ai attendu plus de quarante ans pour qu'il se réalise ! Dans la série, je suis Sarkar, le bras droit de Sandokan. C'est une aubaine pour moi ! Il y a quatre ans, j'avais fait un casting avec l'un des réalisateurs pour un film en italien mais je n'avais pas eu le rôle. Il s'est souvenu de moi et il m'a proposé ce rôle dans la série. On devrait la voir sur les plateformes Amazon Prime et Disney+ à l'automne 2025 et sur TF1 en 2026.
Avec ce rôle, vous avez réalisé votre rêve d'enfant !
Mark Grosy : Ce qu'on faisait enfant, je l'ai fait en grand avec des costumes, de vraies armes, des bateaux. C'était incroyable ! Quand j'étais gamin, je disais à mon frère que je voulais être pirate. Un jour, alors que j'étais en plein tournage en Italie, il m'a appelé et je lui ai dit que j'avais fait !
Le public italien va peut-être vous voir plus souvent sur les écrans...
Mark Grosy : Il va falloir que j'apprenne l'italien alors ! En Italie, il n'y a pas vraiment de personnes comme moi, avec ce physique, cette voix. Je pense que j'ai quelque chose à faire dans ce pays !
Vous avez une voix charismatique. D'ailleurs, vous avez commencé par le doublage...
Mark Grosy : J'en ai fait pendant un an et après j'ai commencé à faire des films en tant qu'acteur. Plus on double, moins on est disponible pour le doublage ! Ca arrive qu'on m'appelle mais que je ne sois pas dispo parce que je suis en tournage. Pour le peu de rôles « black » qu'on pourrait me proposer, il y a déjà du monde. Ce sont des professionnels du doublage. Moi, je ne suis encore qu'un petit amateur.
Vous avez près de quinze ans de carrière. Quel regard portez-vous sur votre parcours ?
Mark Grosy : Quand j'ai commencé, j'avais trente-cinq ans. J'en ai cinquante-deux. On m'a vu dans pas mal de choses. C'est pas mal ! Je me dis que si jamais ce métier devait s'arrêter demain pour moi, ça n'est pas si grave. J'ai pu réaliser des rêves de gamin. Chaque tournage est une aventure différente !
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