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"Prodigieuses" au cinéma : rencontre avec Frédéric et Valentin Potier, Franck Dubosc, Camille Razat, Mélanie Robert

Laurence Ray

Avec Prodigieuses, Frédéric et Valentin Potier ont porté à l'écran l'histoire vraie de Diane et Audrey Pleynet, deux jumelles pianistes touchées par une maladie génétique orpheline les privant de l'usage de leurs mains. A force de persévérance et de détermination, elles ont inventé une technique pour reprendre surmonter leur handicap et poursuivre leur carrière.


Les réalisateurs ont fait le choix de modifier l'identité des jumelles : elles s'appellent dans le film Claire et Jeanne Vallois avec deux « l ». Une phrase qu'elles aiment répéter, comme pour mieux insister à la fois sur leur ressemblance et leur singularité. En effet, ceux deux jeunes filles sont aussi douées l'une que l'autre pour le piano mais elles ont des caractères différents et lorsqu'une des deux est choisie par le sévère professeur Lenhardt pour accompagner au piano un artiste réputé lors d'un récital, leurs relations vont quelque peu changer, jusqu'à ce que leur soit diagnostiquée cette maladie...


Frédéric et Valentin Potier ont confié les rôles de Claire et Jeanne à deux jeunes comédiennes, dont la ressemblance physique est frappante : Camille Razat et Mélanie Robert. Nous les avons rencontrées à l'Hôtel Negresco à l'occasion de la dernière édition du festival Cinéroman. Elles affichaient une belle complicité aux côtés de leur papa de cinéma, Franck Dubosc. Interview.


Frédéric Potier Mélanie Robert Franck Dubosc Camille Razat Valentin Potier
Frédéric Potier Mélanie Robert Franck Dubosc Camille Razat Valentin Potier

Pourquoi avez-vous eu envie de porter à l'écran l'histoire de ces deux sœurs ?


Valentin Potier : C'est la rencontre avec ces deux sœurs. Quand elles nous ont raconté leur histoire, on était vraiment émus. On a parlé avec elle pendant trois heures. Elles ont pleuré et nous aussi ! On s'est alors dit que cette histoire devait être vue par plein de personnes. Elle parle d'espoir, de lumière. C'était un message qu'on voulait porter.


Pourquoi n'avez-vous pas voulu conserver leurs noms ?


Valentin Potier : On voulait se donner plus de libertés. On avait envie de faire une fiction. Il y avait déjà eu un documentaire. Le fait de changer les noms nous enlevait aussi peut-être un peu de pression.


Comment avez-vous choisi Camille et Mélanie ?


Valentin Potier : Au départ, on avait l'idée de prendre des vraies jumelles puis on s'est vite rendus compte que c'était compliqué. On a eu deux coups de cœur pour Camille et Mélanie. On s'est rendus compte qu'elles étaient très proches l'une de l'autre. Elles avaient un peu ce qu'avaient les jumelles, une entente, une complicité fusionnelle. Elles ne nous avaient pas dit qu'elles se connaissaient depuis longtemps.


Quand vous êtes-vous connues toutes les deux ?


Mélanie Robert : On est toutes les deux originaires de Toulouse. On se connaît depuis longtemps mais notre amitié a réellement débuté à Paris il y a onze ans. Ce casting était vraiment fou ! Camille a été castée en premier et après on a commencé à chercher sa jumelle. Je suis arrivée dans une liste de jeunes filles. A la suite de mon premier casting, Camille m'a appelée pour me dire que c'était pour jouer sa jumelle. Ca m'a encore plus stressée ! On s'est ensuite présentées toutes les deux au casting, en étant habillées de la même façon. Valentin et Frédéric ont vu tout de suite qu'on se ressemblait et qu'on était fusionnelles. Quand on a été validées, on leur a avoué qu'on était inséparables depuis des années. Cette complicité nous a aidées à construire cette gémellité à l'écran.


Etait-ce évident pour vous, réalisateurs, que l'une allait interpréter Claire et l'autre Jeanne ?


Valentin Potier : Deux mois avant le tournage, on leur a dit qu'on allait inverser les rôles. Elles avaient tout bossé. Elles ont accepté. Je pense que ça a servi le film. Changer les places, l'effet miroir, c'est l'histoire du film !


Dans le film, est-ce vous qui jouez du piano ?


Camille Razat : On a répété pendant huit mois. Il y avait deux challenges pour nous : apprivoiser l'instrument et s'approprier avec la coach la manière de jouer de Diane et Audrey Pleynet. Ca nous a demandé beaucoup de souplesse dans les mains. Ce sont les seules femmes au monde à jouer de cette façon. Elles ont développé une technique pour pallier à leur maladie.



Bande annonce du Film "prodigieuses"


Franck, vous interprétez un père plutôt strict, qui met une forte pression à ses filles pour qu'elles réussissent...


Franck Dubosc : Il est passé à côté de sa passion et il a envie de la transmettre à ses filles. Je comprends qu'un père puisse avoir des joies et des déceptions plus fortes encore que ses enfants. Je remercie Frédéric et Valentin de m'avoir proposé ce personnage. J'ai fait beaucoup de rôles et je crois que c'est celui dans lequel je me reconnais le plus dans ma vie. Il est tellement passé à côté de sa passion qu'il est encore plus exigeant avec ses filles. Ce n'est pas un loser. Beaucoup de parents sont comme lui. Il peut paraître méchant mais il ne l'est pas. Je pense que quand il gifle sa fille, il se gifle lui-même. Elle le met face à son propre échec.


Prodigieuses de Frédéric et Valentin Potier avec Camille Razat, Mélanie Robert, Franck Dubosc, Isabelle Carré...

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