"Rave Lucid" par la compagnie MazelFreten au Théâtre Lino Ventura : interview
- Laurence Ray
- 17 avr.
- 2 min de lecture
Vendredi soir, le public du Théâtre Lino Ventura de Nice aura sûrement bien du mal à rester assis. Partout où elle passe, la compagnie MazelFreten portée par Laura Nala Defretin et Brandon Masele enflamme les salles de spectacle avec "Rave Lucid", une création pour dix danseurs mêlant danse contemporaine et musique électronique. En juillet dernier, le public a pu découvrir la compagnie lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques. Vendredi, dix danseurs seront sur la scène du théâtre Lino Ventura pour faire vivre aux spectateurs une véritable expérience.
Laura Nala Defretin nous donne un avant-goût de "Rave Lucid".
Comment présenteriez-vous votre nouvelle création "Rave Lucid" ? Peut-on dire que le public est convié à vivre une expérience ?
Laura Nala Defretin : "Rave Lucid" est bien plus qu'un spectacle : c'est, dans un premier temps, un hommage à la danse électro et par la suite une immersion physique et sensorielle. On cherche à créer une expérience collective, presque rituelle, où les corps et les énergies circulent entre la scène et le public. On y retrouve l'intensité de la rave, mais transposée dans un langage chorégraphique très structuré. On veut que le spectateur ressente, presque malgré lui, le besoin de bouger, de respirer avec les interprètes, comme dans une transe partagée.
Il y a un gros travail sur la bande-son. La musique a-t-elle été spécialement composée pour "Rave Lucid" ?
Laura Nala Defretin : Oui, la bande-son est une création originale. On a collaboré étroitement avec des compositeurs pour construire une matière sonore qi soit au service du mouvement, mais qui puisse aussi exister par elle-même. La musique s'inspire des codes de la communauté de l'électro dance, tout en s'en éloignant parfois pour créer des ruptures, des suspensions, des respirations. Elle participe pleinement à l'état de corps qu'on cherche à induire chez les danseurs comme chez les spectateurs.
Il s'agit d'une création pour dix danseurs. Y-a-t-il de la place pour de l'improvisation ?
Laura Nala Defretin : Même si la pièce est très écrite, on laisse de l'espace à l'improvisation, notamment dans certaines parties collectives où l'énergie du groupe peut varier selon les lieux, ls contexte et les publics. Chaque danseur a aussi sa propre signature, son propre rapport au mouvement, et on tient à préserver cette individualité dans le groupe. Nous venons de cultures où l'improvisation est le maître mot du mouvement, c'est aussi notre manière de commencer à créer. Il était donc "normal" pour nous de laisser des zones ouvertes.
Le fait d'avoir participé à la cérémonie d'ouverture des JO vous a-t-il apporté une plus grande reconnaissance, une meilleure visibilité ?
Laura Nala Defretin : Oui, clairement. Participer à un événement d'une telle envergure nous a permis de toucher un public beaucoup plus large, bien au-delà du cercle habituel des amateurs de danse. Ca a aussi renforcé notre crédibilité auprès de certaines institutions. Mais au-delà de la visibilité, c'était aussi une immense fierté de représenter notre culture, nos esthétiques et notre engagement artistique sur une scène aussi symbolique.
Rave Lucid vendredi 18 avril à 20h au Théâtre Lino Ventura, 168 boulevard de l'Ariane, 06300 Nice
Tarifs à partir de 25 euros

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