Blue Ocean, une expérience immersive à vivre à NICETOILE
- Laurence Ray
- 14 juil.
- 2 min de lecture
A l'occasion de l'Année de la Mer et de la Biennale des Arts et de l'Océan, NICETOILE invite ses visiteurs à vivre une expérience immersive, pédagogique, artistique et engagée. Jusqu'au 31 août, avec Blue Ocean, le centre commercial de Nice va vivre au rythme de la mer et des océans.
Outre l'installation monumentale Ichtus, oeuvre cinétique de 13m de hauteur de Daniel Mestanza, qui transforme la trémie centrale de NICETOILE en un ballet aquatique et aérien lumineux composé d'une myriade de poissons animés, Blue Ocean met à l'honneur l'océan à travers des expositions inédites et exclusives.
Les visiteurs sont ainsi invités à découvrir notamment les ouvres de nombreux artistes parmi lesquelles les clichés de Rafael Fernandez Caballero, sacré Photographe Océan de l'année 2024, les toiles de l'artiste niçois Sylvian the FishMan créées à partir de déchets plastiques récupérés en mer, ou encore les oeuvres de l'artistes plasticienne Agnès Jennepin.

De nombreuses animations seront également proposées jusqu'à la fin du mois d'août. Dans la galerie du premier étage, seront ainsi projetés des films documentaires de Kévin Sempé, réalisateur et chef opérateur sous-marin. Les 16 et 30 juillet, le champion du monde d'apnée Arthur Guérin-Boëri partagera son expérience lors de deux conférences, "Plongée givrée" et "L'Odyssée salée".
Le vernissage de Blue Ocean a eu lieu la semaine dernière, en présence de Patrick Nolier, directeur de NICETOILE et de nombreux artistes. A cette occasion, nous avons rencontré Agnès Jennepin.

Depuis une quinzaine d'années, l'artiste plasticienne niçoise fait des recherches en peinture sur le geste d'effacement. "Je travaille sur un fond qui est en général assez sombre. Pour cette série, j'ai utilisé la peinture à l'huile qui me permet de travailler sur plusieurs jours et après je procède au retrait de ce fond. Pour la série exposée à NICETOILE, j'avais déjà travaillé sur l'esprit de la grotte, la partie bleue qui était plutôt aquatique et ensuite, par retrait de ce fond, j'ai créé toutes mes formes. On reconnaît des éléments qui sont marins, des coraux par exemple et j’y incorpore des éléments qui sont terrestres comme des plantes, mais aussi des éléments aériens, avec des sortes de méduses qui s'envolent ou des oiseaux, ainsi que des symboles personnels avec la maternité, la reproduction des cellules. Il y a forcément un lien avec mon parcours scientifique initial."
Agnès Jennepin travaille en trois temps : d’abord la composition par effacement sur verre, puis sa réinterprétation en couleur sur papier avec des encres, et enfin la superposition des deux. Cela crée un léger espace, un demi-millimètre entre les plans, qui donne cette sensation de 3D sans volume réel. Très peu d'artistes travaillent sur l'effacement, parce que c'est très compliqué à faire. "J'ai travaillé sur des portraits de femmes avec de l'encre de Chine et j'ai fait l'effacement avec de la javel, pour rendre visibles les femmes qu'on avait invisibilisées."
En ce moment, Agnès Jennepin poursuit sa recherche avec une nouvelle série, autour des notions d’envol, d'ailes protectrices, de nid, de féminité, de maternité. Elle expose dans une exposition collective sur le dessin "Viallat et Charbonnel" au Château-Musée Grimaldi de Cagnes-sur--Mer jusqu'en février 2026.
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